Kimi Räikkönen commence sa carrière par le karting dès l'âge de huit ans. A seize ans, en 1995, il remporte sa première course en Formule A, puis en 1997 et 1998 il remporte le Championnat de Finlande, en catégorie Classe A.
La monoplace
En 1999, à vingt ans, il saute le pas et passe à la monoplace, en Formule Renault. Le moins que l'on puisse dire est que Kimi y est très à l'aise, puisqu'il décroche quatre victoires...en quatre courses dans le championnat UK Winter Series ! En l'an 2000, toujours en Formule Renault, il dispute le championnat britannique de la catégorie, et gagne le championnat avec sept victoires en dix courses. Son ascension a été fulgurante.
Ces excellentes performances ne sont pas passées inaperçues, et Peter Sauber, patron de l'équipe de F1 éponyme, lui propose ni plus ni moins qu'un poste de pilote titulaire dans la catégorie reine pour 2001. Cependant, la FIA fronce les sourcils et hésite à donner sa Super-Licence au jeune Finlandais, supposé trop inexpérimenté (il ne compte alors que dix-sept courses en monoplace à son actif !) Kimi obtient finalement le fameux sésame, mais à titre provisoire, une formalité qui va vite apparaître totalement ridicule.
Déjà en F1 avec Sauber!
En effet, pour sa première course à Melbourne, Kimi termine en septième position, et obtient même un point sur tapis vert après la disqualification d' Olivier Panis. C'est ce qui s'appelle des débuts en fanfare. Et en effet, bien servi par une Sauber-Petronas performante, Kimi va être la révélation de l'année. Certes, il aura du mal à prendre l'ascendant sur son équipier Nick Heidfeld, plus expérimenté, et il commet quelques erreurs de jeunesse en conduisant parfois un peu trop à la limite (notamment à Indianapolis), mais il se fait surtout remarquer par son excellent coup de volant et sa grande rapidité.
Il finit ainsi deux fois quatrième, en Autriche et au Canada, et une fois cinquième à Silverstone. Le reste du temps, il est à la porte des points. Bref, il n'en faut pas plus pour qu'il soit considéré comme un futur grand et soit par conséquent déjà courtisé par McLaren-Mercedes car Ron Dennis cherche un remplaçant à Mika Häkkinen, qui va prendre sa retraite. Le volant aurait pu revenir à Nick Heidfeld, ancien protégé de Mercedes, mais l'écurie décide finalement d'engager Kimi pour la saison 2002.
En trois ans, Kimi est donc passé du Karting à la seconde équipe de la Formule 1.
Déjà chez McLaren-Mercedes
Début 2002, voici donc Kimi Räikkönen chez McLaren, aux côtés de David Coulthard. Pour la première course en Australie, il accroche son premier podium en finissant troisième. On peut croire que le Finlandais sera un prétendant au titre, mais il va devoir déchanter. En effet, en 2002, les Ferrari de Michael Schumacher et Rubens Barrichello écrasent la concurrence et les McLaren MP4/17 ne pourront rien faire contre elles.
De plus, la McLaren n'est pas fiable et après la manche inaugurale, Kimi connaît ainsi six abandons d'affilé ! L'été sera meilleur pour lui : il signe un second podium au Nürburgring avec la troisième place. Surtout, à Magny-Cours, il se retrouve en tête de la course à quelques tours de l'arrivée ! Hélas, à cinq tours de l'arrivée, il glisse sur l'huile et laisse filer Schumacher vers la victoire et termine deuxième. A Spa, le voici pour la première fois en première ligne aux côtés de l'inévitable Schumacher. Mais le dimanche, Kimi ne peut rien contre lui et, de toutes façons, son V10 Mercedes rend l'âme avant la fin.
La saison se termine tout de même par une troisième place à Suzuka, loin des deux Ferrari. Pour cette première saison chez McLaren, Kimi finit le championnat au sixième rang. Si la mécanique l'a empêchée de briller, il a tout de même montré de jolies choses et a souvent titillé son équipier Coulthard, bien plus expérimenté que lui.
La saison 2003 s'annonce bien médiocre pour McLaren-Mercedes, et pour cause la nouvelle MP4/18 n'étant pas prête (et elle ne sera finalement jamais), l'équipe va devoir disputer le championnat avec la MP4/17 légèrement modifiée. Et à la surprise générale, c'est justement au volant de cette « vieille » voiture que Kimi, surnommé désormais « Iceman » à cause de son caractère taciturne, va véritablement exploser.
Après une troisième place inaugurale à Melbourne, le jour de gloire du Finlandais arrive en Malaisie à Sepang le 23 mars. Parti seulement septième, il va pourtant faire un excellent début de course, remonter vers le haut du peloton, et se débarrasser de Fernando Alonso, alors leader, dès le quinzième tour et ensuite ne plus lâcher la première place jusqu'à l'arrivée ! Autre bonne nouvelle : cette première victoire lui permet de prendre la tête de championnat du monde. Quinze jours plus tard, sous le déluge brésilien, il finit deuxième après s'être fait déposséder de la tête par Fisichella un tour avant le drapeau rouge. Suite à une erreur des commissaires, il est d'abord déclaré vainqueur avant de rendre bien vite ses lauriers au pilote italien.
De retour en Europe, c'est Michael Schumacher et sa Ferrari qui vont dominer les courses jusqu'à l'été. S'il résiste bien en terminant deuxième à Imola et à Monaco, Kimi s'effondre à Barcelone et Montréal, et Schumacher attaque l'été en leader du championnat. Au Nürburgring, il réplique en signant la pole position, sa première en carrière, mais son moteur le trahit le dimanche. Dès lors, le Finlandais va tenter de limiter les dégâts face à ses adversaires. Cependant, les performances de Schumacher et de Montoya, elles aussi en demi-teintes, lui permettent de garder jusqu'au bout une chance de titre. Avant la dernière manche à Suzuka, il compte neuf points de retard sur son rival. En clair il doit triompher et Schumacher abandonner. Les qualifications disputées sous la pluie brouillent les cartes : sur la grille, Kimi est huitième, l'Allemand quatorzième. Le dimanche, il remplit parfaitement son contrat et remonte aux avants postes, jusqu'à buter sur la seconde Ferrari de Barrichello qui tiendra la tête jusqu'au bout. Schumacher, très médiocre ce jour-là, n'assure qu'une huitième place qui lui offre la couronne.
Kimi, avec une seule victoire au compteur, échoue donc pour seulement deux petits points...
Pour 2004, Kimi et McLaren nourrissent logiquement de grands espoirs de titres. La nouvelle MP4/19, descendante de l'Arlésienne MP4/18, doit être la monoplace du renouveau. Malheureusement, ce sera très loin d'être le cas : cette machine va se révéler non seulement lente, mais aussi d'une fiabilité catastrophique. Kimi termine les trois premières courses à pied, avant d'inscrire un petit point à Imola. Ensuite, le cycle des abandons se poursuit. Après sept courses, il est quinzième au championnat.
Devant ce désastre, McLaren élabore en hâte une MP4/19B qui apparaît à Magny Cours. À Silverstone, les progrès se font enfin sentir : Kimi décroche la pole et termine deuxième derrière Schumacher. Mais les ennuis ne sont pas terminés : à Hockenheim, le Finlandais est bon deuxième quand son aileron arrière se détache et l'envoie violemment dans le décor, heureusement sans dommage physique pour lui. Il faut attendre Spa pour le voir retrouver le sourire : ce jour-là, malgré une dixième place sur la grille, il va se cracher dans les mains pour remporter une deuxième victoire, acquise après une course chaotique et un duel final avec Schumacher.
Le reste du championnat est bien morne et il alterne places d'honneur et abandons. A São Paulo, pour la fin du championnat, il finit en beauté avec une deuxième place derrière Juan-Pablo Montoya, son futur équipier pour 2005.
Après une année aussi décevante, McLaren espère bien retrouver les avant-postes en 2005 grâce à une ambitieuse MP4/20 due au génial coup de crayon d'Adrian Newey. Le début de championnat en Asie n'est pas fameux et après trois courses, Kimi n'a inscrit que sept points.
Mais avec le début de la saison européenne, la MP4/20 va enfin montrer de quoi elle est capable. Ainsi, Kimi signe la pole à Imola mais casse sa boîte de vitesses au bout de dix tours, laissant la victoire à celui qui sera son grand rival cette année-là : Fernando Alonso. À dire vrai, le Finlandais va passer toute sa saison à courir après l'Espagnol au championnat, sans jamais le rattraper, puisqu'il va alterner victoires et contre-performances.
Après Imola, il l'emporte sans coup férir à Barcelone et surtout dans les rues de Monaco. Mais au Nürburgring, il est victime d'un coup du sort incroyable : alors qu'il a dominé la course, il est victime d'une grave détérioration de son pneu avant droit dans les derniers tours, suite à une légère sortie de route. Comme un arrêt signifierait la perte de la victoire, Ron Dennis demande à son pilote de continuer jusqu'au drapeau à damiers. Las, au début du tout dernier tour, le pneu explose et détruit la suspension, envoyant la monoplace dans le mur. Alonso n'en demandait pas tant et remporte la course...
Kimi se rattrape en gagnant le mouvementé GP du Canada deux semaines plus tard. Puis, durant l'été, le pilote McLaren est victime d'une série de problèmes techniques aux essais, ce qui le contraint à partir loin sur la grille à Magny Cours et Silverstone. À chaque fois, il assure le podium, mais Alonso, très régulier, creuse encore l'écart. À Hockenheim, cette fois les essais se passent bien pour Kimi qui signe la pole. Le dimanche, il caracole en tête, mais l'hydraulique de sa machine le lâche...et qui l'emporte ? Fernando Alonso !
Par la suite, il va connaître une période de répit et remporte les GP de Hongrie et de Turquie sans trembler, puis le GP de Belgique à Spa, disputé sur une piste humide. Hélas, à chaque fois, son rival asturien est là pour assurer les points.
Et finalement, à São Paulo, la troisième place d'Alonso assure ce dernier du titre de champion du monde. Kimi, deuxième ce jour-là derrière son équipier Montoya, doit s'incliner pour la seconde fois après 2003. Il remporte cependant une belle victoire à Suzuka. Après d'être élancé de la dix-septième position, il remporte sa septième victoire cette saison-là en dépassant Fisichella lors du dernier tour.
Kimi espère pour 2006 que la MP4/21 se révèlera aussi compétitive que sa devancière, mais une nouvelle fois il sera déçu. Pourtant, le début de saison se passe plutôt bien, à l'inverse de 2005. Au Bahreïn, parti dernier après un accident aux essais, il parvient à accrocher la troisième marche du podium. Après un abandon à Sepang, il finit deuxième à Melbourne. Mais par la suite, la McLaren, privée de son concepteur Adrian Newey parti chez Red Bull, va être vite dépassée par les Renault et les Ferrari.
Iceman ne peut alors viser que les places d'honneur. De plus, le Finlandais se pose alors de sérieuses questions sur son avenir. Depuis décembre 2005, il sait que Fernando Alonso va rejoindre McLaren en 2007. Il pourrait devenir l'équipier de l'Espagnol, mais après cinq années d'échec chez McLaren, il envisage un départ chez Ferrari. En effet, la Scuderia cherche un successeur à Michael Schumacher, poussé vers la sortie par son équipe. Jean Todt n'ayant jamais caché sa sympathie pour Kimi Räikkönen, l'accord est conclu. Kimi signe avec les Rouges jusqu'en 2009.
En attendant, la suite de cette dernière saison chez les Gris sera bien morne malgré trois poles position en Allemagne, en Hongrie et d'Italie, il ne parvient pas à l'emporter le lendemain. Il finit le championnat au cinquième rang, sans victoire pour la première fois depuis 2002.
Le titre avec Ferrari
Début 2007, Räikkönen débarque donc à Maranello. Au vu des essais d'intersaison et de la compétitivité de la Ferrari F2007, il fait figure de favori avant le début du championnat. Et pourtant, son début de saison est bien décevant. Certes, il remporte très facilement la première manche en Australie, mais par la suite il rentre dans le rang.
En effet, Kimi semble avoir du mal à s'adapter à sa nouvelle équipe et surtout aux pneus Bridgestone, lui qui utilisait depuis cinq ans des Michelin. Ainsi, il doit subir la domination de son équipier Felipe Massa, et commet en plus des erreurs, comme à Monaco où il heurte le rail en qualifications, ruinant ainsi son week-end. Après une tournée américaine tout aussi médiocre, il compte après sept épreuves 26 points de retard sur le leader du championnat Lewis Hamilton qui pilote pour... McLaren.
Au début de l'été, la Ferrari progresse et Kimi en profite : il remporte coup sur coup les GP de France et de Grande-Bretagne, à chaque fois après avoir dépassé lors des arrêts aux stands ses rivaux, Massa à Magny Cours et Alonso à Silverstone. Malheureusement, jusqu'en septembre, les Ferrari vont devoir subir à nouveau la relative domination des McLaren, et Räikkönen va encore perdre du terrain sur Hamilton. Mais s'il est parfois frappé par la malchance, il ne baisse pas les bras et arrache de bons podiums à Budapest, Istanbul et Monza.
À Spa-Francorchamps, le 16 septembre, il renoue enfin avec la victoire en réalisant une véritable démonstration. Mais deux semaines plus tard, au Mont Fuji, sous la pluie, il ne peut sauver qu'une troisième place après une erreur de stratégie de la Scuderia. Dès lors, Kimi compte dix-sept points de retard sur Hamilton à deux courses du but. Il semble avoir perdu toutes ses chances de titre. Et pourtant... À Shanghai, sur une piste humide, il parvient à suivre Hamilton jusqu'à la sortie de piste de ce dernier. Il remporte alors une victoire très précieuse, sa cinquième de la saison.
La situation du championnat avant la dernière course à São Paulo est la suivante : Hamilton 107 points, Alonso 103 et Räikkönen 100. Bref, Kimi doit gagner en espérant que des soucis s'abattront sur ses deux rivaux. Aux essais qualificatifs, il ne décroche que le troisième temps, mais son coéquipier Massa est en pôle. Le dimanche, les Ferrari caracolent en tête, Felipe devant Kimi, tandis qu'Hamilton est vite relégué en fond de peloton suite à un souci technique. Alonso étant scotché à la troisième place, il suffit à Kimi de passer Massa pour être champion.
Après le deuxième et dernier arrêt aux stands, il ressort sans problème devant le Brésilien, mène ensuite tranquillement la course et coupe la ligne d'arrivée en vainqueur et en champion du monde 2007 ! À 28 ans, et après deux échecs, il rejoint enfin au Panthéon ses compatriotes Rosberg et Häkkinen.
Pour 2008, Kimi espère bien coiffer une seconde couronne avec la Scuderia Ferrari. La première course en Australie ne répond guère à ses attentes puisqu'elle se termine par une casse moteur. Toutefois ce début de championnat se déroule bien puisque le Finlandais remporte deux victoires en Malaisie et en Espagne. Grâce à une deuxième place à Bahreïn il occupe la tête du classement général après quatre épreuves.
Les choses se gâtent sérieusement ensuite : après une troisième place en Turquie, Räikkönen se retrouve peu à peu complètement dépassé par les évènements et abandonne à Massa la position dominante au sein de la Scuderia Ferrari. Le Finlandais froisse de la tôle: à Monaco, il percute bêtement Sutil après le tunnel, puis au Canada est victime de l'aveuglement d'Hamilton qui oublie de s'arrêter au feu rouge à la sortie des stands.
La malchance aussi s'en mêle parfois : en France, alors qu'il caracole en tête, il est victime d'une casse de son échappement et doit laisser les lauriers à Massa. Après deux courses très ternes en Allemagne et en Hongrie, Räikkönen connaît une série noire de trois abandons consécutifs. Les espoirs d'un deuxième titre consécutif se sont alors envolés depuis longtemps, et les rumeurs annonçant un possible départ de Kimi de Ferrari, voire de la Formule 1, vont bon train.
Il termine cette mauvaise saison par trois troisièmes places, ayant essayé de remplir au mieux son rôle de lieutenant de Massa dans la lutte pour le titre.
Avant la saison 2009, Kimi Räikkönen prolonge son contrat avec Ferrari jusqu'en 2010, bien qu'il ne semble guère entrer dans les plans de la Scuderia à long terme. Cette année 2009 est d'ailleurs gâchée dès son début : la nouvelle Ferrari F60, bien qu'équipée du SREC, est une mauvaise voiture, pouvant à peine amener ses pilotes dans les dix premiers. Il connaît ainsi un début de championnat épouvantable. Après neuf Grand Prix, il n'a inscrit que dix points, dont une troisième place à Monaco, un de ses circuits privilégiés.
Avec l'été, la F60 connaît un regain de forme : Kimi finit deuxième en Hongrie, puis troisième à Valence. A Spa-Francorchamps, sixième sur la grille, il prend un excellent départ grâce à son SREC puis, toujours grâce à ce « turbo » précieux sur les pistes rapides, il dépasse le leader Fisichella et remporte la victoire, la seule de la saison pour Ferrari. Pour les dernières courses de la saison, qui sont très ternes, Ferrari ayant abandonné le développement de sa monoplace, le Finlandais se contente de ramener des places d'honneur, comme la troisième position à Monza. Il finit le championnat à la sixième place.
Iceman quitte la F1
Mais Räikkönen a surtout animé 2009 sur le plan des transferts. Dès l'été, il apparaît en effet évident que Ferrari songe à le remplacer par son grand rival Fernando Alonso, qui se morfond chez Renault. Son départ est officialisé en septembre au Grand Prix d'Italie. Deux options s'offrent alors à lui : retourner chez McLaren ou entamer sa reconversion en rallye. En effet, en juillet, il a fait ses grands débuts en WRC au Rallye de Finlande, sur une Fiat. Cette expérience s'est d'ailleurs terminée dans le décor.
Finalement, après bien des tergiversations, Kimi Räikkönen annonce en novembre 2009 qu'il prend une année sabbatique en ce qui concerne la F1. Quelques temps plus tard, il signe avec le Citroën Junior Team pour disputer le Championnat du monde des Rallyes 2010 au volant d'une C4, avec comme copilote Kaj Lindström.
Ses débuts dans la discipline sont délicats, en effet le champion de Formule 1 connait six accidents lors des sept premiers rallyes du championnat. Ses performances sont dans l'ensemble assez médiocres, même s'il parvient à décrocher quelques places d'honneur. Son meilleur résultat est une cinquième place en Turquie. Au final il termine cette première saison à la dixième place du général. Néanmoins il réalise une première performance en septembre, en remportant le Rallye vosgien, épreuve hors-championnat.
En fait Kimi fait surtout parler lui en 2010 à cause des nombreuses spéculations apparaissant sur son retour en Formule 1. On l'annonce ainsi un temps chez Red Bull, la marque autrichienne étaient le sponsor de Citroën en rallye. Surtout, des rumeurs l'envoient chez Renault en 2011. Il s'agit en fait d'une manœuvre de l'écurie française qui cherche ainsi à mettre la pression sur son pilote payant Vitaly Petrov. L'agent de Kimi, Steve Robertson n'est aussi sans doute pas étranger à ces bruits visant à faire monter la cote de son client sur le marché des transferts.
En effet le Finlandais n'a pas encore l'intention de revenir en Formule 1. Ainsi, après avoir été annoncé chez Ford ou Mini, il décide de poursuivre sa collaboration avec Citroën pour 2011. Cependant celle-ci se fera dans le cadre d'une nouvelle structure privée montée par Kimi en personne, Ice 1 Racing.
Pour cette seconde saison, Räikkönen se montre plus constant au volant de la DS3 et obtient des places d'honneurs, la meilleure étant une sixième place au rallye de Jordanie. Toutefois il subit un coup dur en septembre lorsque son équipe est disqualifiée du championnat du monde pour avoir fait l'impasse sur le rallye d'Australie qui était pourtant à son programme. Les trois derniers rallyes sont catastrophiques puisque se soldant par trois abandons consécutifs. Au final Kimi termine de nouveau dixième au championnat.
La même année, il s'essaie aussi à la NASCAR. En mai, il s'engage en Camping World Truck Series, la troisième division de la NASCAR, au volant d'une Toyota du Kyle Busch Motorsports. A son volant, il obtient une quinzième place sur l'ovale de Charlotte. Peu après il grimpe en « deuxième division » (la Nationwide Series) pour une course, toujours à Charlotte, au sein de NEMCO Motorsports. Il finit vingt-septième. Mais visiblement là n'est pas son avenir.
Retour en F1 avec Lotus
Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que le Finlandais souhaite revenir en Formule 1. Il se tourne tout d'abord vers Williams qui rencontre alors de sérieuses difficultés financières et Kimi peut être une aide précieuse. Outre sa notoriété, il pourrait en effet apporter de l'argent frais, voire à terme entrer dans le capital de l'écurie. Mais les négociations traînent en longueur et sont abandonnées en octobre.
Du coup, Räikkönen et son compère Robertson se tournent vers Lotus-Renault, l'ex-équipe Renault F1, elle aussi en quête de liquidités. L'année précédente, Éric Boullier avait utilisé le Finlandais pour mettre la pression sur son pilote Vitaly Petrov. Cette fois le Russe est sacrifié sans ménagement, et l'accord avec Lotus-Renault est conclu en novembre. Kimi signe un contrat de deux ans et se voit adjoindre le récent vainqueur du championnat GP2 Romain Grosjean.
Aux essais de présaison, Räikkönen retrouve vite ses marques, au volant d'une Lotus E20 performante, signant même le meilleur chrono de la semaine. La confiance est donc de mise avant le début de la saison.
Au Grand Prix d'Australie, Räikkönen s'élance seulement en dix-septième position mais parvient à terminer septième en course. De nouveau dans les points en Malaisie, il ne termine que quatorzième en Chine mais ce sera la seule fois de la saison qu'il terminera hors des points. Au Bahreïn, après une qualification mitigée lors de laquelle il signe le onzième temps, Kimi est de retour sur le podium avec une deuxième place après avoir mené une course d'attaque et mené la vie dure à Vettel. Sur le podium, Räikkönen se dit déçu de ne pas avoir gagné : Iceman est de retour.
De retour en Europe, Kimi monte de nouveau sur le podium en Espagne. Il va enchaîner trois podiums consécutifs en milieu de saison et pointe à la troisième place du championnat à l'issue du GP d'Italie. Kimi effectue un excellent retour, et apparaît même comme un outsider pour les premières places. La tournée asiatique est cependant décevante, le Finlandais n'obtenant pas mieux qu'une cinquième place sur les quatre courses.
Le point culminant de sa saison est le GP d'Abou Dhabi. Auteur du cinquième temps et s'élançant en quatrième position suite à l'exclusion de Vettel des qualifications, il pointe dès le premier virage en deuxième position derrière Hamilton. Suite à l'abandon de ce dernier au dix-neuvième tour, Räikkönen pointe en tête avec une marge confortable sur son dauphin, Alonso. La Safety Car, les tentatives de dépassement d'Alonso et les conversations radios avec son ingénieur, « Leave me alone, I know what I am doing », ni changeront rien, Räikkönen s'envole vers sa dix-neuvième victoire, succédant, 25 ans après, à Ayrton Senna au palmarès de Lotus.
Il termine la saison en marquant suffisamment de point pour conserver sa troisième position au championnat.
Au terme de cette saison, Iceman s'est fait remarquer par sa régularité puisqu'il a terminé tous les Grands Prix. Il a fini dans les points à dix-neuf reprises sur vingt possibles et est monté sept fois sur le podium et a signé une victoire.
Sans surprise, il décide d'activer son option avec Lotus pour poursuivre l'aventure en 2013, en espérant pouvoir se mêler plus souvent à la lutte pour la victoire, et pour le titre.
Pour le Grand Prix inaugural de la saison 2013, Räikkönen s'élance septième. Mais, grâce à une stratégie à deux arrêts, soit un de moins que ses adversaires, Iceman remporte « une des victoires les plus faciles de [sa] carrière », sa vingtième victoire en Formule 1, égalant son compatriote Mika Häkkinen.
Après une septième place en Malaisie, le Finlandais termine les trois courses suivantes à la deuxième et pointe alors à la deuxième place du championnat derrière Sebastian Vettel avec seulement quatre points de retard. Il va toutefois connaître deux weekends sans. Tout d'abord à Monaco, où, qualifié cinquième, et étant encore cinquième au soixante-neuf des soixante-dix-huit tours, Pérez le harponne en tentant un dépassement téméraire à la Piscine. Il repart dernier en seizième position. Mais, chaussé de pneus tendres frais, il décroche le point de la dixième place. Au Canada, sa Lotus n'est pas dans le rythme, il termine neuvième.
En Grande-Bretagne, il s'élance huitième et fais la course avec le groupe de tête le lendemain en course. Alors deuxième sous la Safety Car à moins de dix tours de l'arrivée, Lotus décide de laisser Räikkönen en piste, alors que ses poursuivants changent de pneus. Il termine cinquième, déçu, il critique le choix de son écurie. Toutefois, il devient recordman du nombre d'arrivées successives dans les points (25), battant le record de Schumacher datant de 2003. Parallèlement, Räikkönen est annoncé en partance pour Red Bull, Webber ayant annoncé son départ pour l'endurance. Après deux deuxièmes places en Allemagne et en Hongrie, sa série de courses dans les points se termine à cause d'un abandon lors du Grand Prix de Belgique qui le fait aussi passer de la deuxième à la quatrième place du championnat. Il ne marque pas non plus de point à Monza, terminant onzième après s'être retrouvé dernier suite à un accrochage. Cependant, trois jours après le Grand Prix d'Italie, Kimi annonce son retour chez Ferrari pour deux années.
Kimi remonte sur le podium à Singapour et en Corée du Sud mais des tensions commencent à apparaitre avec son écurie. Lors du Grand Prix d'Inde, alors qu'il est en difficulté, Kimi rechigne à laisser passer son coéquipier. N'ayant toujours pas été payé, il pense même de ne pas participer au Grand Prix d'Abou Dhabi. Exclu des qualifications à cause de son fond plat non conforme, il s'élance dernier et abandonne dès le premier tour suite à un accrochage.
Une semaine plus tard, il annonce qu'il met un terme à sa saison, prétextant une urgente opération du dos pour quitter l'équipe sans délai. Il est remplacé par Heikki Kovalainen. Il se classe finalement cinquième au championnat.
Retour à Maranello.
Les essais d'avant-saison n'ont pas été mauvais chez Ferrari. La F14T est une voiture ambitieuse, au profil très curieux. Mais le V6 Ferrari ne semble pas aussi performant que le Mercedes. Surtout, l'équipe attend fébrilement de voir ce que donnera la cohabitation entre les deux champions du monde Fernando Alonso et Kimi Räikkönen.
Le début de saison est laborieux, Kimi n'est pas en mesure d'atteindre le podium. Après six courses, le Finlandais est douzième au championnat avec une septième place comme meilleur résultat. Lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, il est victime d'une violente sortie de piste lors du premier tour de course. L'impact est de 47 g, mais Kimi n'est pas blessé à part quelques contusions aux genoux et aux chevilles. En Belgique, après la pause estivale, le Finlandais obtient son meilleur résultat de la saison en terminant à la quatrième place. La fin de saison est à l'image du début, Kimi parvient que péniblement dans les points. Au final, il n'est que douzième du championnat alors qu'Alonso termine sixième avec trois fois plus de point.
En 2015, Ferrari entame une nouvelle ère et Kimi a un nouvel équipier en la personne du quadruple champion du monde Sebastian Vettel. On souhaite un renouveau d' « Iceman », mais celui-ci laisse entendre qu'il pourrait prendre sa retraite à la fin de la saison. La nouvelle SF15-T conçue par James Allison est apparue bien meilleure que sa devancière lors des essais privés.
Tony / William