Team Principal :
• Frank Williams
(1975-1976)
• Frank Williams
(1978-2013)
➜ Claire Williams
(2013-2020)
➜ Simon Roberts
(2020-2021)
➜ Jost Capito
(2021-2022)
➜ James Vowles
(2023-)

Williams fait partie des plus grands palmarès de la F1 et l'une des plus performantes écuries des années 90.
Franck Williams était un mécanicien et un pilote amateur mais il abandonne la course automobile et se lance dans le commerce des voitures de courses. C'est en 1966 qu'il crée l'écurie "Frank Williams Racing Cars". Après avoir participé au championnat F2, Williams passe en F1 en 1969 avec une Brabham et Piers Courage comme pilote. Ce dernier monte deux fois sur la deuxième place du podium lors des Grand Prix de Monaco et des Etats-Unis. Impressionné, Gian Paolo Dallara, à l'époque ingénieur des monoplaces de Tomaso, le convainc d'utiliser ses voitures pour la saison 1970. La voiture n'est pas performante, et coup du sort pour Williams, Piers Courage se tue lors du Grand Prix des Pays-Bas.
Williams continue faire courir des pilotes à bord des De Tomaso, puis en 1971 il s'engage avec des châssis March. En 1972, lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, Henri Pescarolo conduit la Politoys FX3, conçue par Len Bailey. En 1973 et 1974, Williams fait courir ses pilotes sur des Iso, dont la Iso FW, la première vraie Williams.
En 1975, Iso jette l'éponge et les châssis sont à présent des Williams FW. La saison est d'un calme plat, sauf lors du Grand Prix d'Allemagne où Jacques Laffite décroche la deuxième place pour Williams-Ford Cosworth. En 1976, Williams termine la saison avec un score vierge. Fin 1975, Williams avant été contacté par Walter Wolf, après avoir pris des parts dans l'écurie, le milliardaire Canadien rachète l'écurie fin 1976 et la renomme à son nom.
Alors que Wolf remporte le Grand Prix d'Argentine, première course de la saison 1977, Franck Williams repart de zéro mais il a, cette fois, plus d'argent. Il trouve un atelier dans la ville de Didcot et nomme sa nouvelle écurie "Williams Grand Prix Engineering". L'écurie fait son retour pour le Grand Prix d'Espagne avec une March 761 et le pilote belge Patrick Nève.
En 1978, Williams revient en piste avec son propre châssis, la FW06, et avec Alan Jones comme unique pilote. Le pilote australien parvient à monter sur le podium lors du Grand Prix des Etats-Unis Est. La saison 1979 est encore meilleure, Jones est associé à Clay Regazzoni et ce dernier décroche la première victoire de l'écurie lors du Grand Prix de Grande Bretagne. Alan Jones remporte ensuite les trois Grand Prix suivants puis une quatrième victoire au Grand Prix du Canada. L'écurie termine deuxième au classement final des constructeurs derrière Ferrari.
C'est en 1980 que le palmarès de Williams va s'étoffer. Grâce à cinq victoires, Alan Jones devient champion du monde et Williams remporte le championnat constructeur. En 1981, Williams remporte un nouveau titre constructeur, mais pas de titre pilote, Carlos Reutemann terminant à un point de Nelson Piquet, Jones à quatre points. Cc dernier annonce son retrait de la course automobile et Williams engage Keke Rosberg pour le remplacer. Pour sa première saison avec Williams, le finlandais remporte le titre pilote mais l'écurie doit se contenter de la quatrième place au classement constructeur. En 1983, Williams, équipée depuis ses débuts avec le moteur Ford-Cosworth, va passer au moteur Honda, sans obtenir de meilleurs résultats. Après une année 1984 moribonde, Williams termine troisième en 1985 pour remporter deux nouveaux titres constructeurs en 1986 et 1987, grâce à Nigel Mansell et Nelson Piquet, ce dernier étant champion du monde en 1987.
Cependant en mars 1986, l'écurie est frappée par l'accident de la route de Frank Williams. Après une séance d'essais, Franck quitte le circuit Paul-Ricard pour se rendre à l'aéroport de Nice et est malheureusement victime d'un grave accident. Transporté à l'hôpital, les médecins lui diagnostiquent des fractures aux vertèbres et Franck se retrouve tétraplégique.
En 1988, Williams est abandonné par Honda, parti chez McLaren, le nouveau moteur Judd ne donne pas les résultats escomptés. L'écurie n'obtient que deux podiums grâce à Mansell et termine septième du championnat et l'anglais quitte Williams pour Ferrari.
En 1989, commence l'ère Renault. Derrière les McLaren-Honda hyper dominatrices, les Williams vont petit à petit engranger des progrès significatifs. Thierry Boutsen remporte deux victoires en 1989 et avec Riccardo Patrese, son coéquipier, ils vont monter onze fois sur le podium permettant à l'écurie de terminer vice-championne. L'année suivante l'écurie marque le pas et ne termine qu'à la quatrième place avec de nouveaux deux victoires mais seulement quatre podiums. En 1991, Mansell est de retour chez Williams et va remporter cinq victoires et Patrese deux. Avec un total de dix-sept podiums, l'écurie est de nouveau vice-championne du monde derrière McLaren.
En 1992, Williams et Nigel Mansell écrase la saison, il remporte les cinq premières épreuves du championnat pour un total de neuf victoires. Avec une victoire de Patrese, Williams remporte dix succès, mais aussi quinze poles position sur seize courses, et remporte son cinquième championnat du monde. Cependant, Nigel Mansell et Frank Williams se sont brouillés et chacun fait endosser à l'autre la responsabilité de cette rupture.
En 1993 l'écurie remplace ses deux pilotes avec le duo Alain Prost et Damon Hill. Le français, de retour en F1 après une année sabbatique, réalise treize pôles et remporte sept victoires et s'adjuge une quatrième couronne mondiale avant d'annoncer sa retraite. Pour Williams c'est un sixième titre de champion des constructeurs.
Pour 1994, Prost est remplacé par Ayrton Senna. La FW16, privée des aides électroniques, n'a pas une aussi bonne tenue de route que ses prédécesseuses. Après deux abandons, Senna perd la vie lors d'un accident sur le circuit d'Imola. Par la suite, Damon Hill parvient à remporter six victoires mais perd le championnat, lors du dernier Grand Prix, suite à un accrochage causé par Michael Schumacher qui remporte le titre. Williams remporte néanmoins son septième titre avec l'aide de David Coulthard et de Nigel Mansell qui participe à quelques Grands Prix avec une victoire à la clé lors de la dernière manche.
En 1995, Damon Hill échoue une nouvelle fois à remporter le titre face à Michael Schumacher, mais cette fois, l'allemand a largement dominé le britannique. Côté constructeur, Williams termine vice-championne derrière Benetton-Renault.
Damon Hill remporte enfin le titre en 1996, devant Jacques Villeneuve, son nouveau coéquipier qui décroche le titre en 1997. Côté constructeur, Williams remporte deux nouveaux titres portant à neuf son total. Avec un titre de plus que Ferrari, Williams est alors le constructeur ayant remporter le plus de championnat depuis sa création.
Renault ayant décidé de se retirer, Williams continue néanmoins à être équipé par un moteur Renault rebadgé Mecachrome en 1998 puis Supertec l'année suivante. Cependant, ces deux saisons sont décevantes, Williams ne gagne plus et c'est McLaren-Mercedes puis Ferrari qui remporte le championnat.
En 2000, la première année avec le moteur BMW ne change que peu de choses. C'est en 2001 que Williams va se ressaisir. Juan-Pablo Montoya et Ralf Schumacher permettent à l'écurie de prendre de nouvelles victoires et de recoller à ses plus grands adversaires. En 2002, derrière la Scuderia écrasante, les Williams-BMW réussissent tout de même à réaliser le doublé en Malaisie et à prendre à McLaren la deuxième place au championnat constructeur.
En 2003, Williams démarre plutôt mal, mais va réaliser une belle remontée en milieu de saison, et placer Montoya comme prétendant au titre. Mais une bourde à Indy lui barre la route. Au final Williams termine deuxième du championnat constructeur. En 2004, Williams présente une FW26 avec un museau révolutionnaire. Mais les résultats ne le sont pas autant, et le retour à un nez plus conventionnel n'empêche pas l'écurie de rétrograder à la quatrième place. En 2005, Williams doit compter sur deux espoirs de la Formule 1, Mark Webber et Nick Heidfeld. Les deux pilotes réussissent à se hisser tous deux sur le podium à Monaco. Mais l'ensemble de la saison reste comparable à celle de 2004, pas forcément de belles performances.
En 2006, Williams subi un coup dur avec le départ du motoriste BMW qui décide de racheter Sauber. L'écurie fait alors confiance à Cosworth comme motoriste. En outre, pour remplacer Nick Heidfeld, Franck Williams nomme comme second pilote Nico Rosberg, fils du fameux champion du monde 1982. Un début de saison surprenant pour nombre d'observateurs: Nico Rosberg signe, dès sa première course à Bahreïn, le meilleur tour en course et empoche deux précieux points, tandis qu'en Malaisie, les deux voitures se retrouvent sur la seconde ligne ! Hélas cela ne va pas durer longtemps et l'écurie n'empoche que onze points au final, n'en marquant qu'un seul sur les dix derniers grands prix de la saison !
En 2007, Cosworth est remercié et c'est Toyota qui équipe désormais l'écurie de Grove. Mark Webber parti rejoindre Red Bull, c'est l'expérimente pilote autrichien Alexander Wurz qu'on retrouve chez Williams. Et cette saison est déjà bien meilleure que la précédente: l'écurie empoche régulièrement des points et profite même du chaos du Grand Prix du Canada pour remonter sur le podium ! L'écurie se classe finalement quatrième et les espoirs pour 2008 sont hauts: la voiture est relativement efficace lors des essais hivernaux, on retrouve Rosberg accompagné d'un nouveau "fils de" en la personne de Kazuki Nakajima, fils de Satoru Nakajima. Hélas malgré de bonnes prestations sur les circuits plutôt urbains comme Monaco, Melbourne ou Singapour (ou Rosberg sera en tête pendant toute une partie de la course), l'écurie passe le reste de la saison dans l'anonymat du milieu de peloton et se classe huitième au championnat.
Pour 2009, on retrouve le même duo de pilotes, Toyota en motoriste, malgré des finances de plus en plus alarmantes... Mais Williams va devoir à nouveau batailler pour être régulièrement dans les points. Rosberg finit sixième lors du premier Grand Prix à Melbourne et pouvait prétendre à la victoire en Malaisie après son beau départ. Hélas, l'orage en a décidé autrement et il finira seulement huitième. Après deux courses vierges de points, Rosberg réalise une série de huit courses consécutives dans les points dont cinq fois dans les cinq premiers, mais toujours pas de podiums. A croire que Williams ne dispose que d'une monoplace tellement Nakajima est inexistant. Pour les dernières courses de la saison, Rosberg finira cinquième au Japon et conclura des courses anonymes tout comme son coéquipier Nakajima qui finira la saison sans le moindre point. Williams se fera même prendre la sixième place au championnat constructeur par BMW Sauber lors du dernier Grand Prix.
C'en est trop pour le jeune Nico Rosberg qui signe sans hésitation chez Mercedes. Nakajima est remercié après sa médiocre prestation et Williams peut donc commencer la saison 2010 en changeant tout. En effet, le moteur Cosworth revient à la compétition et remplace le moteur Toyota. Le champion GP2 2009, Nico Hülkenberg est engagé et est épaulé par le très expérimenté Rubens Barrichello qui cherche un nouveau défi. Surtout Frank Williams se met légèrement en retrait et cède la présidence de l'écurie à Adam Parr. Le début de saison avec la FW32 est délicat et les deux pilotes ont du mal à accrocher des points. Mais dans la deuxième partie de la saison les choses s'améliorent et Barrichello parvient à finir régulièrement dans les dix premiers. Au départ décevant, Hülkenberg réalise une belle fin de saison et signe au Grand Prix du Brésil une incroyable pole position, la première de l'écurie depuis cinq ans. Au final, même si aucun podium n'a pu être déroché, Williams termine sixième du classement des constructeurs, juste devant Force India.
Mais hélas pour 2011 l'équipe subit le départ de ses principaux sponsors, ce qui l'oblige à faire appel à un pilote payant. Malgré ses bons services, Hülkenberg est donc remercié et remplacé par le Vénézuélien Pastor Maldonado, champion GP2 soutenu par le gouvernement de son pays. De même l'équipe tente en mars 2011 un pari inédit dans le monde de la F1: une introduction en bourse.
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Julien / Amo / Nahuw / Tony