Raymond Sommer fut un bon pilote, avant ou après la Seconde Guerre mondiale. Malheureusement, il n'a pas eu l'occasion de briller lors des Grands Prix du championnat de Formule 1.

Raymond commence sa carrière automobile dans les années 30. En 1932, il conduit son Alfa Romeo pendant près de 21 heures lors des 24 Heures du Mans, laissant le reste à Luigi Chinetti, et remporte l'épreuve. Il a également remporté la même année le Grand Prix de Marseille. L'année suivante, il remporte une nouvelle victoire aux 24 Heures du Mans, en compagnie d'un grand de l'époque, Tazio Nuvolari. Il dispute de nombreux Grands Prix, se classant souvent sur le podium, et retrouve la victoire en 1935 à Comminges. L'année suivante, il remporte deux épreuves de voitures de sport : le Grand Prix de l'ACF avec Jean-Pierre Wimille et les 24 Heures de Spa-Francorchamps. Il remporte deux nouvelles épreuves en 1937, avec Talbot Lago cette fois-ci. Puis, à la fin de l'année 1939, l'Europe est en guerre.

Raymond fait son retour dans la compétition automobile en 1946, dans des courses de Formule 1 et de Formule 2. Il démontre rapidement qu'il n'a rien perdu malgré ses longues années d'inactivité : il remporte le Grand Prix de Marseille, puis quatre autres épreuves de Formule 1 avec une Maserati. En 1947, il court pour trois firmes différentes, sans réussir à s'imposer, malgré trois podiums. L'année suivante, il remporte le Grand Prix des Nations avec Simca Gordini, puis est engagé par Ferrari, avec qui il remporte deux épreuves de Formule 2. En 1949, il court de nouveau sur des voitures françaises et remporte une victoire avec Simca et une autre avec Talbot. L'année suivante, le championnat du monde de Formule 1 débute.

Peu de temps avant de courir pour la première fois en championnat, Raymond s'impose de nouveau dans un Grand Prix de Formule 2 avec Ferrari. C'est avec une voiture de la Scuderia qu'il va courir le Grand Prix de Monaco. Au premier tour, Giuseppe Farina provoque un carambolage qui élimine neuf voitures. Raymond y échappe, et finit la course en quatrième position. Les deux courses de F2 qui suivent sont dominées par le pilote français. Cependant, cette performance ne sera pas prise en compte dans le championnat, car Raymond court le Grand Prix de Suisse avec Ferrari, puis il dispute les trois dernières épreuves avec Talbot Lago. En Belgique, il profite du ravitaillement des Alfa Romeo pour mener la course, avant que son moteur ne cède.

Le 10 septembre 1950, Raymond Sommer est victime d'un accident qui lui sera fatal lors d'une course de Formule 3 disputée sur le circuit de Cadours. Il avait 44 ans.